Karl Edouard un jeune frenchie qui promet

Quelqu'un le connait ?



A seulement 23 ans, Karl-Edouard Van de Woude compte ouvrir, en août, un atelier de motos sur mesure. Un service unique dans le département.

Nous avons attendu un bon mois avant de pouvoir faire la photo pour illustrer l'article. Car le nouveau bébé de Karl-Edouard n'était pas encore prêt. Et pas question de le dévoiler avant que toutes les finitions soient nickel.

Résultat : une moto entièrement redécorée, unique au monde, véritable bête de concours avec laquelle Karl-Edouard espère bien rafler quelques prix. Pour le plaisir de gagner, certes, mais surtout pour se faire « une belle vitrine ». En jeu : attirer dans son futur atelier des motards qui souhaiteraient personnaliser leurs bécanes, sans trop savoir comment s'y prendre. « Plein de particuliers font ça chez eux, mais c'est du bricolage, et ça peut être dangereux », regrette Karl-Edouard.
Pourtant, lui aussi a commencé à personnaliser sa première moto chez lui. Mais lui, il s'y connaît. Et depuis, il a beaucoup potassé la législation pour être capable de réaliser, pour les autres, des motos à la décoration sur mesure. Malgré son diplôme de mécanicien, obtenu pour travailler dans la Marine nationale, pas question de toucher au moteur, par exemple. Tout ce qui passe par les mains de Karl-Edouard ne doit pas être vital à la bonne tenue de la moto sur la route.

Un premier concours remporté un peu par hasard

Si Karl-Edouard a décidé de se lancer dans cette activité, qui n'existait pas jusqu'alors dans les Deux-Sèvres, du moins professionnellement, c'est parce qu'il s'est rendu compte qu'il avait le talent pour. Tout a commencé en 2012, quand il se rend au concours organisé par l'association de « kustom kulture » (1) Street Machine 79, à Sansais-La Garette. Juste en simple spectateur, avec sa moto redécorée par ses soins. Mais on le pousse là-bas à la présenter. Surprise ! Il coiffe tout le monde au poteau et gagne le 1er prix, parmi les 1.500 motos en lice. « J'étais très étonné et très content », se souvient le jeune homme en souriant. « Avec cette moto-là, j'ai continué à faire des concours, nationaux et internationaux, et j'ai remporté d'autres titres. Elle a même été photographiée pour un magazine. »
Puis il vient s'installer dans les Deux-Sèvres, où il a de la famille. Il fonde la sienne (il est papa d'une petite fille) et décide de lancer son entreprise.

Six mois de travail pour sa nouvelle moto

Même s'il a déjà commencé à prendre quelques commandes, Karl-Edouard ouvrira officiellement son atelier en août. D'ici là, il va écumer quelques concours avec sa nouvelle moto, qui lui aura pris six mois de travail. « Chaque pièce est pensée et repensée, pour me démarquer le plus possible. Je fabrique tout moi-même, parfois avec des pièces qui n'existent pas en France. Mais, pour une commande classique, je peux y passer un mois maximum. » Et côté budget ? « 4.000 € minimum. Parce que je ne veux pas partir sur du bas de gamme. » Et pour les plus ambitieux, « il n'y a pas de limite ».
Côtés modalités : on peut venir avec sa moto ou charger Karl-Edouard d'en trouver une. On peut venir avec ses idées ou laisser libre cours à l'imagination de Karl-Edouard. Tout est possible, sauf « le kitsh » et la copie. Chaque modèle sera unique et numéroté. Le jeune homme n'a plus qu'à faire ses preuves avec ses premiers clients maintenant.